05
Jan
Ils ne sont pas géorgiens, mais c’est tout comme : tombé dans le chaudron caucasien avant même que l’Unesco en inscrive le folklore millénaire au Patrimoine oral et immatériel de l’humanité (2001), l’ensemble Mze Shina (« soleil intérieur », en géorgien) s’est donné pour mission de faire connaître la diversité et l’immense beauté de ses polyphonies. Ce nouvel album éclaire plus particulièrement la région de la Mingrélie, pour rendre hommage à Polikarpe Khodova, grande figure du genre disparue en 2015 : à défaut d’en reconnaître les particularismes géographiques, l’oreille profane sera sensible à la musicalité et aux harmonies timbrales de ces chants à quatre voix. Les interprètes, une femme et trois hommes, sont le plus souvent a cappella, comme ceux qui les entonnaient spontanément lors des récoltes, des mariages ou des guérisons. Mais c’est assez pour décliner les nuances d’un répertoire aux échos tour à tour bulgares, tziganes, voire baroques quand les cordes du luth tchongouri, de la harpe tchangi et de la vielle tchouniri s’invitent dans leur entrelacs vibratoire. Paré d’accents épiques ou énamourés, toujours nimbé de mystère, leur « lamento allègre » a un charme fou. (voir la source http://www.telerama.fr/musiques/odoia-digipack,n5424934.php)
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